Une nouvelle enseignante-chercheuse au département

Recrutement
Date de publication
23/06/2023

Une nouvelle arrivante dans l'équipe enseignante au département des Sciences de la Terre de l'ENS Lyon !

Fanny Lhardy vient d'être recrutée au 1er Septembre 2023 comme maîtresse de conférences. Ses travaux de recherche utilisent des modèles couplés climat-carbone pour simuler le climat du dernier cycle glaciaire, afin de mieux comprendre les variations climatiques passées et en particulier les processus qui régulent le cycle du carbone dans l’océan.

Fanny a obtenu son doctorat au Laboratoire de Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE-IPSL, CEA/CNRS/UVSQ) à Saclay en 2021. Dans sa thèse, elle a cherché à identifier le rôle joué par la glace de mer australe sur la circulation océanique profonde et le cycle du carbone au Dernier Maximum Glaciaire (il y a environ 21 000 ans). En caractérisant les biais de modèle grâce à des données de carottes, elle a montré que les processus de convection dans l’océan austral semblent clefs pour améliorer la simulation de ces différentes variables. Elle a également mis en lumière que la bathymétrie des modèles incluant le cycle du carbone devait être ajustée avec le plus grand soin pour prendre en compte le changement de niveau marin.

Fanny a ensuite rejoint le Max-Planck Institute for Meteorology (MPI-M) à Hambourg lors de son post-doctorat. Elle a alors comparé les flux issus de l’altération chimique des roches, calculés au cours de la dernière déglaciation dans plusieurs modèles. Comme ces flux permettent aux rivières d’apporter nutriments, carbone et alcalinité à l’océan (modifiant ainsi la biogéochimie marine), leur prise en compte explicite dans les simulations transitoires longues est intéressante pour améliorer la représentation des modèles. Fanny s’intéresse surtout aux variations potentielles de l’alcalinité totale de l’océan, qu’elle cherche à mieux contraindre, car cette variable influence l’équilibre chimique de l’océan et donc la séquestration de carbone.

 

Fanny rejoint finalement le Laboratoire de Géologie de Lyon en Septembre 2023. L’objectif de ses travaux est d'identifier, dans les modèles du climat et à l'aide de l'intercomparaison de modèles et de la comparaison modèles-données, les processus physiques ou biogéochimiques influençant la séquestration de carbone dans l'océan. Ceci, afin de mieux comprendre et simuler les variations de CO2 atmosphérique au cours du dernier cycle glaciaire.